Site icon Sauvons la planète

Gaëtan Bruchet, un pisciculteur bio dans le Puy-de-Dôme

gaetan-bruchet-piscicuteur-puy-guillaume

Nous avons découvert Gaëtan Bruchet il y a bientôt 8 ans lors d'une foire bio dans le Puy de Dôme. Quelques années plus tard, nous nous rendons en famille à sa pisciculture afin de la découvrir et d'y pêcher quelques truites.

C'est dans un cadre magnifique aux bord des bassins (naturels et construits), à l'ombre d'arbres et au bord d'une petite rivière que nous avons découvert de nos propres yeux la pisciculture du Moulin de la Charme. Elle est basée à Puy-Guillaume dans le Puy-de-Dôme, entre Thiers (63) et Vichy (03), à une quarantaines de minutes de Clermont-Ferrand.

Pisciculture bio "Le moulin de la Charme" à Puy-Guillaume (63)

Nous avons pu lors de notre première visite pêcher agréablement et facilement des truites arc-en-ciel, fario et des saumons de fontaine. Même pour les enfants il n'y a aucun soucis. Nous avons été aimablement reçus par M Bruchet et son employé et sommes finalement repartis avec le butin de notre pêche et quelques kilos achetés en plus. Au total ce seront une bonne dizaine de kilos que nous avons ramenés à la maison. Bien sûr, au moulin de la Charme on vous propose de vider et mettre sous vide vos poissons. Même des produits comme des rillettes, des filets ou de la friture sont disponibles.

Nous avons ainsi pu déguster pendant environ 6 mois de délicieux poissons bio d'une fraîcheur exceptionnelle. La plupart du temps au grill, c'est comme ça que nous les préférons.

Nous y sommes ensuite retourné une fois pour refaire notre stock de poisson qui malheureusement a été écoulé bien trop vite. Nous espérons y retourner prochainement.

Contacter Gaëtan Bruchet /
La pisciculture le Moulin de la Charme

Adresse : 
Lieu dit Montpeyroux, 63290 Puy-Guillaume

Téléphone : 
+33 6 98 39 24 37

Mail : 
gaetanbroc@gmail.com 

Le facebook de la pisciculture

Pour en savoir plus

Voici un article très intéressant paru sur la page facebook de la pisciculture qui nous en apprend un peu plus sur le travail de M. Bruchet. N'hésitez pas a cliquer deux fois sur l'image pour l'agrandir. Transcription ci-dessous.

A Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme). 
Gaëtan Bruchet élève truites fario, truites arc-en-ciel et saumons de fontaine. Les farios comme les saumons naissent dans sa pisciculture, au sein de laquelle les alevins vont prendre le temps de grossir, de leurs clayettes jusqu’aux bassins extérieurs…
Gaëlle Chazal

De l'oeuf à la truite ou au saumon

Les dernières plaques de neige qui fondent tranquillement donneraient presque le sourire à Gaëtan Bruchet. Il faut dire que ça faisait des années qu’on n’avait pas enregistré du froid sur une longue période, et encore moins de la neige. Et ça, c’est plutôt bon pour les poissons que le pisciculteur élève depuis mai 2010, à Puy-Guillaume, à quelques kilomètres de Thiers, dans le Puy-de-Dôme. « Je me suis installé à 22 ans, en rachetant la pisciculture en mai 2010. Elle était abandonnée depuis dix ans ; il n’y avait plus de poissons, pas de clientèle… », retrace le professionnel.

Titulaire d’un BTS production aquacole, Gaëtan Bruchet reprend alors les choses à la base, afin de se lancer dans l’élevage de truites fario, de truites arc-en-ciel et de saumons de fontaine. Pour les truites arc-en-ciel, il se fournit auprès de la pisciculture de La Canourgue. En revanche pour les farios et les saumons de fontaine, il fait lui-même tout de A à Z, « du stade géniteur jusqu’à la portion », avec ses propres reproducteurs. Cela se passe par fécondation in vitro : « On “stripe” la femelle, c’est-à-dire qu’on fait sortir tous les ovules en lui appuyant sur le ventre, puis on prend les mâles pour récupérer et ajouter leur laitance sur les œufs. On verse ensuite de l’eau dessus, et c’est avec cette eau que la laitance va se mettre en action. »

Les œufs sont inspectés chaque jour afin d’ôter les mauvais
Une fois toutes ces opérations terminées, les œufs sont placés dans des clayettes, où ils atteignent le stade « œillé ». C’est à partir de ce stade que l’on peut apercevoir les deux yeux de l’alevin en cours de formation, avant l’ultime étape : l’éclosion.

Cet hiver, les premiers alevins sont nés en cette dernière semaine de fin janvier. Et installés dans leur pouponnière, ils sont surveillés de près… Chaque clayette accueille entre 10.000 et 20.000 œufs. « Et tous les jours, on inspecte chacune de ces clayettes, et on passe avec une pipette, à la main, afin d’enlever tous les œufs qui sont blancs. Ils ne sont pas bons. Ils feraient pourrir tous les autres œufs autour », précise le passionné.

Une fois éclos, les alevins continuent d’être surveillés. « Dès qu’ils commencent de nager et atteignent le poids d’un gramme et demi, on les met dans des bassins - toujours à l’intérieur du bâtiment - avant de les mettre dans les bassins extérieurs quand ils pèsent deux grammes. » Afin de les préserver des prédateurs - des hérons en particulier -, des protections sont déployées, notamment des filets, pour laisser aux poissons le temps de se développer.

Car le travail de pisciculteur demande de la patience. Gaëtan Bruchet laisse un an et demi à ces truites arc-en-ciel pour se développer ; entre deux ans et deux ans et demi à ces saumons de fontaine et ces truites fario, soit deux sécheresses à affronter, sait d’avance l’éleveur. Car dans son secteur aussi, le réchauffement climatique nécessite de s’adapter ! Gaëtan Bruchet a tout particulièrement en tête la terrible sécheresse de 2019, qui a engendré de grosses pertes au sein de ses colonies. Forcément, quand on sait que la température idéale de l’eau pour ses poissons est de 11 degrés, et qu’elle atteint ces derniers étés les 27 degrés…

La rivière toujours plus basse
Idem avec les dernières précipitations, le constat est là : il faudrait qu’il pleuve encore bien davantage. « Je mesure toutes les semaines le niveau de la Credogne ( la rivière qui traverse le lieu-dit Montpeyroux où se situe la pisciculture, N.D.L.R ) ; ça régresse d’année en année ! Avec tous ces changements, on produit de moins en moins et on essaye de valoriser de mieux en mieux », souffle Gaëtan Bruchet. Les pontes des poissons aussi se retrouvent perturbées ces dernières années. Elles n’ont plus lieu autour du 20 novembre, mais un mois plus tôt, autour du 20 octobre. Le professionnel peut toutefois se targuer des bons taux de réussite de reproduction enregistrés au sein de sa pisciculture du Moulin de la Charme, conventionnée bio depuis 2011 : 90 % de réussite pour la truite fario (contre 2 % en milieu naturel), 75 % sur le saumon de fontaine. Les poissons sont transformés en rillettes, en truite fumée, en saucisses de truite, etc., particulièrement prisés lors des fêtes de fin d’année. « Je fais également du poisson entier sous vide, des filets, de la friture de truitelles. »

Vente aux particuliers, à des restaurateurs, à des poissonniers…
Le tout est écoulé en circuit court : auprès d’une trentaine d’Amap (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) situées à Clermont, Gannat, Lyon, Saint-Étienne, Le Puy-en-Velay, etc. ; ainsi qu’au travers de livraisons au domicile des particuliers demeurant dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour de Puy-Guillaume. « Je livre également des magasins, des poissonneries, des restaurants et je fais un peu de poissons vivants dans les lacs, étangs et rivières. » Gaëtan Bruchet mise surtout sur le développement de la livraison à domicile. Car les commandes sont le meilleur moyen pour limiter le gaspillage et les pertes : « Une fois le poisson tué et mis sous vide, la DLC (date limite de consommation) est de trois jours », rappelle le producteur, qui écoule dix à quinze tonnes de truites et saumons par an.

Le Moulin de la Charme est également ouvert au grand public entre mai et août, pour de la pêche à la ligne. Un événement, le barbecue du pêcheur, réunit 300 à 400 convives début juillet.

Contact. Tél. : 06.98.39.24.37 et sur facebook, Pisciculture Le Moulin de la Charme.

Images issues en partie du facebook de la pisciculture du moulin de la Charme.

Quitter la version mobile